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Le chef du gouvernement Amadou Ba fait face, ce matin, aux parlementaires pour sa Déclaration de politique générale près de trois mois après sa nomination.
La confrontation avec les députés s’annonce rude compte tenu des urgences économiques et sociales de l’heure et du climat délétère qui prévaut à l’hémicycle.

Les députés de la 14ème législature seront en séance plénière ce lundi 12 décembre 2022 à 10H. L’ordre du jour porte sur la Déclaration de politique général (DPG) du Premier ministre Amadou Ba, nommé Premier ministre le 17 septembre dernier.

L’homme de confiance du Président Sall, va présenter sa feuille de route devant les 165 députés de l’Assemblée nationale réunis ce lundi, plus de 2 mois après son arrivée à la Primature, logée au Petit Palais.

Amadou Ba est le premier chef du gouvernement sénégalais depuis 2019, ce poste ayant été supprimé avant d’être rétabli en décembre 2021.
A cette station, il succède à Mouhamed Boune Abdallah Dione, qui a occupé le poste de Premier ministre du 6 juillet 2014 au 14 mai 2019, en remplacement de Aminata Touré.

Même l’on sait d’avance que la valeur d’un discours ne tient pas du nombre de feuilles ou de sa taille, une Dpg ne doit pas tirer en longueur. Puisqu’il y aura eu plusieurs tours de parole et les députés vont devoir poser des questions auxquelles le chef du gouvernement devra répondre jusqu’à ce que le président de l’Assemblée nationale, Dr Amadou Mame Diop estime qu’il était temps de clôturer la séance.

Il est de tradition républicaine que la Dpg, expose la politique définie par le Président de la République et mise en œuvre par le Premier ministre et son gouvernement. Autrement dit, les ministres sectoriels doivent participer à la rédaction de la Dpg, qui est une synthèse des politiques sectorielles de chaque ministère et le tout doit aussi correspondre à la vision du chef de l’Etat.

Mais le contexte actuel de cohabitation electrique entre députés de l’opposition et ceux du pouvoir, tout laisse présager que la Dpg de Amadou Ba ne sera chose aisée et facile. Déjà, c’est un climat délétère qui prévaut à l’hémicycle où tout se règle par des injures, des bagarres et autres invectives à tout-va.
La violence physique et verbale règne en maître à la place Sowéto et tout cela est regrettable et condamné par tous.

Désormais, les parlementaires de l’opposition font presque la moitié du nombre total de députés et justement cela risque de rendre la tâche très compliquée pour le patron du gouvernement.
Certes la confrontation avec les députés s’annonce rude si l’on tient compte des urgences économiques et sociales avec les politiques publiques de l’heure, notamment la baisse du coût du loyer et des denrées de première nécessité.
Mais le calme et le sens de l’écoute qu’on lui connait, pourraient peut-être peser sur la balance à l’occasion de sa Déclaration de politique générale de Amadou Ba.

Aly Saleh

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