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c’est la conviction de Souleymane Ndéné Ndiaye

« Les invectives et gros maux n’ont pas leur place à l’Assemblée nationale », c’est l’opinion de l’ancien premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye qui était hier l’invité du grand jury.
Selon l’avocat qui a condamné l’agression de la députée Amy Ndiaye Gniby, les conditions et critères de d’élection des députés devraient être revues.

Le marathon budgétaire a pris fin vendredi et les sénégalais ont eu droit à des séances truffées de violences notamment l’agression de la députée de Benno Amy Ndiaye, maire de Gniby par deux de ses collègues du parti PUR qui lui reprochaient d’avoir fait des allusions déplacées à l’endroit de leur leader et marabout Serigne Moustapha Sy.
Suffisant pour que l’ancien premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye s’en offusque en répondant aux questions du journaliste Babacar Fall sur Rfm.

« Amy Ndiaye est ma cousine, je l’ai d’ailleurs appelé depuis le Qatar pour lui témoigner ma solidarité. Je ne sais plus si c’est Albert Camus journaliste engagé ou un autre qui disait: « élevez ce pays en élevant son langage ». Je pense qu’il ne sert à rien dans une assemblée, surtout nationale, d’invectiver ou de sortir de gros mots, ce n’est pas normal. Moi c’est ce qui m’avait fait démissionner de l’Assemblée nationale en 2012, lorsque j’ai vu que ça commençait mal. J’étais élu pds et jai démissionné au bout de quelques mois, parce que je ne me sentais plus dans cette assemblée. Déjà le premier jour, j’ai dit à Modou Diagne Fada qui était le président du groupe parlementaire qu’avec les gens que je vois ici, je ne vais pas rester, je vais partir… », a déclaré, Souleymane Ndéné Ndiaye avant d’ajouter qu’il « ya eu ensuite la motion de censure contre Abdoul Mbaye sur laquelle je n’étais pas d’accord du tout…je pense qu’il faut élever ce pays en élevant son langage », a-t-il laissé entendre, répondant aux questions du journaliste Babacar Fall.

Selon l’ancien premier ministre, il est grand temps de repenser les conditions et les critères d’éligibilité des députés qui pour la plupart ne sont à l’assemblée nationale que pour se donner en spectacle. Et que le langage ordurier n’a pas sa place à l’hémicycle.

 »Je pense que, c’est mon avis personnel, sur les conditions de l’élection des députés. Je pense qu’il faut mettre dans ces conditions là, des critères parce que quelqu’un qui doit voter une loi doit comprendre le sens. Par exemple, la loi des finances, on vous amène les documents mais vous ne pouvez pas les soulever, tellement ils sont lourds et je me demande même s’il y dix députés qui auront le temps de sortir chaque feuille l’éplucher, le comprendre etc… On doit mettre à l’assemblée des gens qui comprennent le sens du vote qu’ils font », a-t-il indiqué avant de proposer comme critère par exemple, l’obtention d’un diplôme d’un certain niveau avant de prétendre à devenir un député et comprendre ce que c’est la fiscalité en citant Birame Souleye Diop inspecteur des impôts qui, selon lui, n’aura aucun problème à comprendre la fiscalité directe et celle indirecte contrairement à d’autres députés, tout en continuant à déplorer les scènes de violence à l’Assemblée nationale:

« Ce qui est vraiment déplorable, c’est qu’une violence soit exercée sur une femme, ce n’est pas bien. C’est condamnable ».

Aly Saleh

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