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Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, ne s’est pas encore fait vacciner et multiplie les critiques contre le vaccin AstraZeneca. Une communication qui tranche avec les efforts du gouvernement, qui tente de faire accepter le sérum dans l’opinion face à la hausse des contaminations et à la présence du « très contagieux » variant Delta dans le pays.

« J’ai bien fait de ne pas me faire vacciner. » Ces propos tenus par le président de la République démocratique du CongoFélix Tshisekedi, jeudi 1er juillet, ont déclenché une vive polémique dans le pays.

Le chef de l’État congolais multiplie les critiques contre le vaccin AstraZeneca alors que le gouvernement tente de le faire accepter dans l’opinion publique face à la hausse des contaminations et à la présence du « très contagieux » variant Delta dans le pays.

Beaucoup auraient souhaité voir le président prendre les devants. « J’ai personnellement pris mes responsabilités et je me suis fait vacciner le 10 juin dernier pour montrer l’exemple de sorte que les Congolais m’emboîtent le pas », a déclaré l’ancien candidat à la présidentielle Martin Fayulu, sans citer l’actuel président.

Seth Kikuni, autre candidat malheureux à la présidentielle de 2018, a lui appelé à ne pas voter pour Félix Tshisekedi à la prochaine élection présidentielle, alors que ce dernier a annoncé jeudi qu’il se représenterait en 2023.

Des critiques du président également relayées par des diplomates en poste à Kinshasa, alors que l’Union africaine a massivement commandé de l’AstraZeneca et a reçu des doses via Covax. « En tant que président de l’Union africaine, il aurait dû s’y prendre autrement », dit anonymement un ambassadeur africain.

La campagne de vaccination patine

La campagne de vaccination, lancée en avril dernier, peine à convaincre en République démocratique du Congo. En deux mois et demi, moins de 60 000 personnes ont reçu une dose du vaccin AstraZeneca, le seul disponible dans le pays. Beaucoup de Congolais, à l’instar du président, doutent de l’efficacité du vaccin et de sa fiabilité.

Pour rassurer la population, le gouvernement a annoncé une commande de 6 millions de doses d’autres vaccins qui devraient arriver dans les prochaines semaines.

Le variant Delta représente la plupart des contaminations

Mais le pays fait face à une troisième vague du Covid-19 assez inquiétante avec la propagation du variant Delta, plus virulent, qui représente 84 % des contaminations dans le pays, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Les hôpitaux sont saturés par les malades du Covid-19 et craignent une pénurie d’oxygène alors que le nombre de cas connus ne fait qu’augmenter, selon les autorités sanitaires.

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