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Il n’est plus question que des personnes meurent à cause du paludisme. C’est du moins la déclaration faite aujourd’hui par le ministre de la Santé et de l’Action Sociale Docteur Marie Khemesse Ngom Ndiaye. Son département et le Programme Nationale de lutte contre cette maladie préparent le sommet de kigali prévu le 23 juin.

VIVIANE DIATTA

Eliminer le paludisme d’ici 2030. C’est l’objectif que s’est fixé le Sénégal, conformément aux orientations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et de Roll Back Malaria. Pour y arriver, le pays doit beaucoup investir dans cette lutte avec des stratégies innovantes et des ressources domestiques. Sur ce, le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) à travers le ministère de la Santé et de l’Action Sociale, compte distribuer au moins 6 977 550 moustiquaires imprégnées, d’une valeur de plus de 8 milliards de F CFA. L’objectif est de sauver 40 000 à 80 000 vies par an. Selon le ministre de la Santé, le PNLP ainsi que l’ensemble des parties prenantes de la lutte contre le paludisme se sont appropriés le slogan de la Journée mondiale 2022, ‘’Innover pour réduire la charge du paludisme et sauver des vies’’, pour le traduire en réalité. .

Selon Docteur Marie Khemesse Ngom Ndiaye, joint à l’occasion des préparatifs du sommet de Kigali prévu le 23 juin, la situation épidémiologique laisse aussi apparaître une baisse significative de la morbidité palustre chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes, de 2017 à 2021, avec respectivement 26,3 % et 51,1 %. Toutefois, souligne le ministre, le paludisme constitue encore un énorme fardeau économique. « Tant que cette maladie existera, elle menacera les plus démunis et les plus vulnérables d’entre nous, de surcroit, dans un contexte de crise sanitaire comme celle que nous vivons actuellement avec la pandémie de Covid-19’’, fait-elle savoir. Au plan national, soutient-elle, les tendances de la morbidité et de la mortalité sur la période 2020-2021 témoignent d’une légère hausse. ‘’Le nombre de cas de paludisme est passé de 445 313 en 2020, à 536 850 en 2021. Soit une augmentation de 20,56 %. Le nombre de décès est passé de 373, en 2020, à 399, soit une augmentation de 6,97 %. Ces augmentations, sont dues à une amélioration du recrutement à travers l’intégration de nouvelles structures sanitaires publiques et privées dans le système d’information sanitaire et la capitalisation de leurs données’’, expliquent le ministre Marie Khemesse Ngom Ndiaye.

Par ailleurs, elle a invité les femmes à s’approprier l’utilisation des moustiquaires. « Si les femmes veulent que les enfants et toutes les familles se mettent sous moustiquaire imprégnée, elles le réussiront. Aussi, il faut non seulement les sensibiliser, mais leur confier le projet », a dit Dr Ngom Ndiaye. D’après les services du ministre Marie Khemesse Ngom Ndiaye, les avancées sont encourageantes, avec la disponibilité du vaccin contre le paludisme, le RTS S. « Il s’agit d’une percée historique extraordinaire pour la science, la santé infantile et la lutte contre le paludisme. Le sommet de Kigali va également régler également beaucoup de choses. Le Sénégal sera très bien représenté et va défendre sa stratégie pour un financement d’élimination. En effet, atteindre l’objectif d’élimination du paludisme nécessite aussi des innovations dans la manière dont les outils actuellement disponibles sont sélectionnés et fournis, selon le ministre de la Santé et de l’Action sociale’’.

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