0 7 minutes 2 ans

Plus de 300 organisations de la société civile incitent les dirigeants du monde à éradiquer le paludisme et les Maladies Tropicales Négligées (MTN) en Afrique. Des maladies qui causent énormément de dégâts et de morts.

VIVIANE DIATTA

Le paludisme fait encore des ravages en Afrique. Des enfants continuent de mourir de cette maladie qui portant est beaucoup combattu dans le continent.  Toutes les deux minutes, un enfant meurt du paludisme. Le continent enregistre plus de 90 % des cas de décès dus au paludisme dans le monde et porte plus de 40 % de la charge mondiale des Maladies Tropicales Négligées (MTN). Ces maladies affectent de manière disproportionnée les membres vulnérables de la société et ont un impact négatif sur le développement économique et social des pays. Selon un communiqué de Speak Up Africa,  les efforts visant à éradiquer ces maladies sont étouffés par des systèmes de santé inadéquats et un financement limité des programmes, ainsi que l’intérêt et la priorité limités accordés à la santé au niveau mondial et régional.

En effet, une campagne menée par un groupe, aux vues communes, d’organisations de la société civile de toute l’Afrique et appuyée par Speak Up Africa, a mobilisé le soutien de plus de 300 signataires. La campagne exhorte les dirigeants mondiaux à donner la priorité à l’éradication du paludisme et des Maladies Tropicales Négligées (MTN) lors du sommet de Kigali, qui se tient aujourd’hui, parallèlement à la réunion des Chefs de Gouvernement des pays du Commonwealth (CHOGM). Selon la Fondatrice et Directrice Exécutive de Speak Up Africa,Yacine Djibo, ces maladies sont entièrement traitables et évitables, mais elles constituent toujours un obstacle majeur au développement économique et social en Afrique, touchant les populations les plus marginalisées. La campagne appelle également à un regain d’intérêt pour l’intégration du contrôle et de l’éradication du paludisme et des MTN.  A son avis, les solutions multi-maladies peuvent potentiellement améliorer l’efficacité du financement des systèmes de santé grâce à des possibilités d’intégration existantes auxquelles se référer.  D’ailleurs, la campagne En Marche vers Kigali, selon le communiqué appuie sur les partenariats et les plateformes existants des campagnes :Non aux MTN et Zéro Palu ! Je m’engage; et vise à obtenir des engagements de la part des parties prenantes nationales et infranationales pour mettre fin à ces épidémies d’ici 2030 dans le cadre des Objectifs de Développement Durable (ODD). Elle implique un engagement politique, un engagement du secteur privé, un engagement de la société civile et un engagement de la jeunesse. Les organisations de la société civile (OSC) de Guinée, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Burkina Faso, du Ghana, du Bénin et du Niger mènent la charge en sensibilisant le public et en engageant politiquement à éradiquer le paludisme et les MTN.

‘’Plus de 100 000 kits de dépistage rapide du paludisme ont été distribués au Burkina Faso’’

Sur la même veine, le secretaire executive du Réseau Africain de recherche sur les Médias et le Paludisme (AMMREN) et responsable nationale de la campagne Marche vers Kigali au Ghana. Souligne qu’en Sierra Leone, douze artistes de renom ont lancé Malaria e Don Wan Dae Na Mi. ‘’Un clip vidéo sur la prévention et le traitement du paludisme. Les agents de santé communautaires de la Sierra Leone ont également reçu une formation pour être en première ligne de défense contre ces maladies, et plus de 100 000 kits de dépistage rapide du paludisme ont été distribués au Burkina Faso. En outre, l’initiative ; Ligne d’Impact a permis la collaboration entre les journalistes du Bénin, du Burkina Faso, du Ghana, de Guinée, du Nigeria, du Sénégal et du Togo pour le développement d’articles sur l’impact des MTN et le paludisme. Les médias accordent peu d’attention aux maladies tropicales négligées. Les médias de masse peuvent jouer un rôle important en faisant circuler l’information, en influençant le comportement du public et, en fin de compte, en freinant la propagation des maladies’’;, déclare le Dr Charity Binka.  Sur ce, plus de 300 organisations locales et de la société civile, des médias et des particuliers sur tout le continent ont signé l’appel à l’action de la Marche vers Kigali, démontrant ainsi l’incroyable engagement au niveau national et continental pour mettre fin à ces maladies.

Selon le communiqué, L’Afrique, la campagne En Marche vers Kigali vise à attirer l’attention du monde entier sur la nécessité d’accélérer les actions visant à éradiquer le paludisme et les MTN sur le continent. Le Sommet de Kigali, est alors une occasion pour les dirigeants du monde de réaffirmer leurs engagements à mettre fin au paludisme et aux MTN. Ce Sommet représente une occasion historique pour les dirigeants mondiaux de réaffirmer leur engagement à mettre fin à ces maladies et, aux souffrances et misères indicibles qu’elles infligent à des milliards de personnes. A travers la campagne En Marche vers Kigali, les 300 organisations de la société civile appellent à la mobilisation des ressources nationales afin d’accroitre et de pérenniser les ressources, en harmonie avec les exigences de cofinancement du Fonds Mondial, soit un total de 18 milliards de dollars US nécessaire. Ce, dit-on, pour permettre la mise en place de systèmes de santé résilients et durables au plan mondial.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *