Dans le conflit du Haut-Karabakh, les forces azerbaïdjanaises continuent leur progression dans la conquête de cette province qu’elles avaient perdue au moment de la chute de l’URSS. Après un mois de combat jour pour jour, une bataille décisive semble s’amorcer pour le contrôle du corridor de Latchine, qui en cas de victoire pour les forces azerbaidjanaises leur permettrait d’isoler complètement le Haut-Karabakh lui-même de l’Arménie.
C’est une bataille décisive qui s’engage. Depuis une semaine, les forces azerbaïdjanaises ont conqui le flan Sud du Haut-Karabagh, toute la vallée qui longe la rivière Araxe et sert de frontière avec l’Iran.
L’artillerie combinée avec des dizaines de drones d’attaque ont permis à Bakou d’enchaîner les victoires. Attaquer les parties montagneuses qui forment l’essentiel du territoire du Haut-Karabagh est une autre paire de manches. D’où le choix de l’armée azerbaïdjanaise de remonter depuis les districts du Sud vers le corridor de Latchine, désormais seule artère qui permet à l’Arménie d’encore alimenter le Haut-Karabagh en hommes et en armes.
L’autre route qui relie l’Arménie au Karabakh, celle qui passe par le district de Kelbadjar, a été rendue impraticable par l’artillerie et l’aviation azerbaïdjanaises.
Le conflit semble donc évoluer vers une possible fin. Celle où l’Azerbaidjan isolerait le Karabakh de l’Arménie et mettrait la province sécessionniste en état de siège.
Mais rien n’est encore écrit encore. Le côté arménien est déterminé à ne pas se laisser prendre le corridor de Latchine et, à sa suite, la ville de Chouchi, désignée par le président ajerbaïjanais Ilham Aliev comme une priorité absolue pour ses troupes.