Les cours du pétrole dévissaient lundi face aux nouvelles mesures de limitation des déplacements imposées aux frontières britanniques à cause d’une nouvelle variante du coronavirus, limitant les perspectives de relance économique.
Vers 10H15 GMT (11H15 à Paris) le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février chutait de 5,44% à Londres à 49,52 dollars tandis que le WTI américain abandonnait 5,13% à 46,58 dollars. «Ce matin, le marché est focalisé sur la nouvelle variante du Covid-19» détectée au Royaume-Uni, qui éclipse l’accord du Congrès américain sur un plan de soutien à l’économie, explique Stephen Brennock, analyste chez PVM.
Frappé par une souche plus contagieuse du nouveau coronavirus, le Royaume-Uni se trouve brutalement coupé du monde lundi après la décision de nombreux pays de suspendre leurs liaisons. «Le marché réagit car il y a limitation des mouvements», estime Stephen Innes, analyste chez Axi. Les interdictions de déplacements provoquées par la pandémie de Covid-19 ont fait brutalement chuter les prix du brut cette année, puisque les consommateurs confinés n’utilisaient ni voitures, ni avions. La nouvelle mutation efface au moins partiellement les espoirs d’une reprise de la demande avec les campagnes de vaccination qui commencent et qui avaient conduit le pétrole à une hausse de plus de 40% depuis les premières annonces début novembre.
Pour ajouter aux problèmes du pétrole, le dollar, valeur refuge, montait lundi, rendant le coût de l’or noir plus élevé pour les investisseurs utilisant d’autres devises. Ces informations ont complètement éclipsé pour les investisseurs le plan de soutien de l’économie américaine sur lequel les élus du Congrès se sont accordés et qui pourrait apporter jusqu’à 900 milliards de dollars au premier consommateur de brut au monde. «Le marché du pétrole se projetait trop dans le futur, ignorant le présent» et les difficultés de l’économie alors que les campagnes de vaccination commencent à peine, a estimé l’analyste de PVM.