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December 6, 2024
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0 6 minutes 4 ans

L’Egypte, qui cherche à raviver l’intérêt pour le tourisme culturel et l’égyptologie, a annoncé la découverte de vestiges d’une cité de l’époque des pharaons, affirmant qu’il s’agissait de la plus grande jamais mise au jour dans le pays.

La cité est située sur la rive ouest du Nil près de Louxor (sud), des lieux déjà riches en vestiges de l’Egypte pharaonique comme la vallée des rois ou le temple de la reine Hatchepsout.

La découverte a été annoncée jeudi dans un communiqué par la mission archéologique, et la ville antique sera présentée à la presse samedi par le célèbre archéologue et ancien ministre des Antiquités Zahi Hawass, qui a supervisé les fouilles.

L’Egypte, qui cherche à faire revenir les touristes après des années d’instabilité, avait déjà mis en valeur la semaine dernière son patrimoine archéologique en organisant au Caire un défilé très médiatisé de momies de pharaons.

Et en janvier, les autorités avaient dévoilé au public une cinquantaine de sarcophages vieux de plus de 3.000 ans. Ces « trésors » avaient été découverts à Saqqara, à une quinzaine de kilomètres au sud des célèbres pyramides du plateau de Guizeh.

« La mission archéologique (…) a découvert une ville ensevelie (…) qui date du règne du roi Amenhotep III et qui a continué d’être utilisée par le roi Toutankhâmon, soit il y a 3.000 ans », a affirmé la mission archéologique.

– « Citée dorée » –

Pour Betsy Brian, professeure d’égyptologie à l’Université américaine John Hopkins, citée dans le communiqué, il s’agit de « la deuxième plus importante découverte archéologique depuis celle de la tombe de Toutankhâmon » en 1922.

La nouvelle de cette découverte a été largement partagée sur les réseaux sociaux vendredi, avec les quelques photos que les autorités ont bien voulu diffuser en attendant samedi.

Les images montrent notamment un réseau de murs de briques datant, selon le communiqué, du roi Amenhotep III, arrivé sur le trône en 1.391 avant notre ère.

Des objets, dont des bijoux et des poteries portant son sceau ont été découverts dans la ville, confirmant ainsi la datation, est-il précisé.

M. Hawass, cité dans le communiqué, a qualifié cette « cité dorée perdue » de « plus grande ville antique d’Egypte ». « Beaucoup de missions étrangères ont cherché cette ville mais ne l’ont jamais trouvée ».

La mission a commencé ses excavations en septembre 2020 entre les temples de Ramsès III et d’Amenhotep III près de Louxor, à environ 500 km au sud du Caire.

« En quelques semaines (…) des formations en briques d’argile ont commencé à apparaître », indique le communiqué. Le site est « en bon état de conservation, avec des murs presque entiers et des pièces pleines d’outils de la vie quotidienne ».

La découverte permettra notamment « de nous offrir un rare aperçu de la vie des anciens Egyptiens durant les heures les plus fastes du (Nouvel) Empire », selon Betsy Brian.

La ville est composée de « trois palais royaux (…) ainsi que du centre administratif et manufacturier de l’Empire ».

« La mission s’attend à découvrir des tombes (…) remplies de trésors », indique encore le communiqué.

Après l’annonce de la découverte, des spécialistes de l’époque pharaonique ont remis en question le fait que la cité ait été découverte seulement maintenant.

– Faire revenir les touristes –

L’archéologue Tarek Farag a ainsi affirmé vendredi sur Facebook que la zone dans laquelle a été faite la découverte avait été fouillée il y a plus de 100 ans, et que la cité en question y avait été découverte.

« Des chercheurs s’étaient intéressés à cette zone entre 1888 et 1889 (…) puis entre 1912 et 1920 », a-t-il dit.

« Le musée Metropolitan (de New York) y a envoyé une mission pour mettre au jour (…) la cité +perdue+ pour la première fois », a-t-il ajouté.

Il a reproché au ministère des Antiquités de dénigrer le travail d’autres archéologues et a établi une liste de travaux académiques datant du début du XXe siècle à propos du site.

Parfois accusé par ses pairs d’être un businessman mégalomane et de manquer de rigueur scientifique, M. Hawass se défend en étalant ses découvertes archéologiques passées, qu’il juge « majeures ».

Après des années d’instabilité politique liées à la révolte populaire de 2011, qui a porté un coup dur au tourisme, l’Egypte cherche à faire revenir les visiteurs, notamment en promouvant le tourisme culturel et en particulier les sites de l’Egypte antique.

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