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Les deux décrets relatifs à la mise en place du Conseil national de transition et signés mardi, font débat. Selon ces décrets, l’un des hommes forts de la transition, le colonel Assimi Goïta, à la main sur la composition du futur CNT. Par ailleurs, sur les 121 sièges, 22 sièges sont attribués aux militaires. Plusieurs partis et associations politiques du Mali font savoir leur désaccord et appellent à la mobilisation.

Une partie de la classe politiques malienne ainsi que des associations tape du poing sur la table et dénoncent ce qu’elles appellent « la haute main des militaires » sur la composition du futur organe législatif de la transition, le CNT.

« Cette démarche a péché par le manque de concertation, estime Amion Guindo, ancien ministre et président de l’alliance « Espérance Nouvelle », qui revendique en son sein 18 partis politiques et des associations. Le mode de désignation proposé ne respecte aucun texte, ni de la Constitution, ni de la charte de transition et encore moins de la loi relative à la charte des partis politiques. »

C’est le vice-président, le colonel Assimi Goïta principal auteur du dernier coup d’Etat, qui reçoit la liste des candidatures pour les 121 postes du Conseil national de transition et qui, après examen des dossiers, « arrêtera la liste des membres du Conseil », explique l’un des décrets. La liste définitive, elle, fera l’objet d’un autre décret du président de la transition, Bah N’Daw.

L’alliance « Espérance Nouvelle » demande à ce dernier de revoir la copie et refuse dans ces conditions de siéger au sein du futur Conseil national de transition. Egalement mécontents au sujet de la formation du CNT, des membres du Mouvement du 5-Juin qui a participé à la chute de l’ancien président IBK. Ils appellent leurs militants à la mobilisation générale et annonce une conférence de presse avant la fin de la semaine.

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