Félix Tshisekedi est à Goma depuis samedi. Ce dimanche 13 juin, il s’est exprimé pour la première fois sur les raisons de son déplacement dans cette ville qui a été touchée par la coulée de lave consécutive à l’éruption volcanique du 22 mai. Le chef de l’État congolais a fait des annonces qui concernent les besoins humanitaires, mais aussi la sécurité dans la région.
Dans la région pour une dizaine de jours, le président congolais s’est montré rassurant par rapport à l’aide à apporter aux sinistrés. Félix Tshisekedi a promis de tout mettre en œuvre pour accélérer la mise en place des logements temporaires pour plus de 15 000 personnes dont les maisons ont été détruites. Devant les journalistes, il a affirmé que dès ce lundi, il ira visiter les sites qui ont été identifiés à ce propos.
Il a confirmé l’intention de son gouvernement d’accélérer le processus de dégazage du Lac Kivu, pour éviter un drame plus grave dans le futur, mais aussi les réflexions sur l’éventualité de l’extension de la ville de Goma qui se situe à une vingtaine de kilomètres du dangereux volcan du Nyiragongo. « Mais rien ne se fera avec précipitation et personne ne verra ses droits bafoués », a-t-il dit.
Concernant l’état de siège en vigueur en Ituri et au Nord-Kivu depuis un peu plus d’un mois, il va évaluer les progrès réalisés et les faiblesses qui demeurent parce que, explique-t-il, « tout ne se fera pas comme avec une baguette magique ». Il se rendra ainsi en Ituri pour palper du doigt la situation sécuritaire. Le chef de l’État congolais annonce qu’il ira à Beni, ce territoire en proie à un regain de violence.
Toujours au Nord-Kivu, il se rendra jusqu’à Kasindi, à la frontière avec l’Ouganda pour notamment y rencontrer son homologue Yoweri Museveni. Il sera question d’avancer sur le projet de construction d’une route qui reliera Goma au territoire ougandais dans le but notamment de lutter contre les commerces liés aux activités criminelles.