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Une enquête de l’Ong suisse Public Eye révélait que quatre (4) négociants suisses (Vitol, Trafigura, Addax & Oryx et Lynx Energy) mis en cause ont profité des normes africaines peu strictes en matière de qualité du carburant « pour produire, livrer et vendre du carburant, à haute teneur en soufre, interdit en Europe à huit pays africains ».

Il s’agit de l’Angola, du Bénin, du Congo, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Mali, du Sénégal et de la Zambie.

Une plainte a été déposée contre le Sénégal par la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH) devant la Cour de justice de la Cedeao, rapporte Libération.

La LSDH renseigne que des analyses effectuées par Public Eye ont prélevé « un diesel dans une station-service sénégalaise de l’entreprise Vitol comprenant 2940 ppm ».

La LSDH accuse l’État du Sénégal de « n’avoir pris aucune mesure visant à interdire l’importation dudit carburant à haute teneur toxique ».

Bref, « il y a une impunité totale pour Vitol, Addax, Oryx et Trafigura malgré une plainte déposée à Dakar depuis le 26 septembre 2016 ».

La LSDH de marteler : « Les négociants suisses ne se contentent pas de vendre du diesel et de l’essence toxique, ils les fabriquent à dessein afin de créer ce que l’industrie appelle la qualité africaine ».

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