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Le professeur d’Espagnol, Massoukha Ndiaye, arrêté le 9 février dernier au cours des manifestations a été condamné à deux mois de prison assortis du sursis.

Attrait à la barre du tribunal de grande instance de Mbour à l’audience des flagrants délits, le professeur a dit au juge qu’il avait organisé un rassemblement pour les besoins de la campagne. Ce rassemblement avait finalement abouti à de violentes manifestations ou des biens appartenant à autrui ont été saccadés et détruits.

Le juge de lui demander de quelle campagne, il s’agissait ?

Massoukha Ndiaye de répondre :  »pour l’élection présidentielle du 25 février 2024″.

Ce qui permet au juge de lui rappeler qu’une mesure a été prise et tout citoyen devrait se conformer avec la loi. Néanmoins que des voies de recours sont permises et qu’il devrait en user plutôt que d’essayer de tenter des actions hors la loi.

« On a pas besoin de défier l’autorité. Est-ce que vous regrettez votre acte ? », demande le juge.

« Oui », répond le prévenu.

Le maitre des poursuites a alors demandé au prévenu ce qu’il faisait avec une bouteille d’essence.

Massoukha Ndiaye a reconnu que c’était pour brûler des pneus.

« Un enseignant qui brûle des pneus.
Ce que vous avez fait est indigne pour un enseignant même si c’est pour la bonne cause c’est indigne d’un enseignant. Si un de vos élèves vous voyez qu’est-ce qu’il penserait de vous ? », lui dit le juge.

Le Procureur et le juge ont rappelé au professeur, les principes qui gouvernent notre société surtout quand on occupe une certaine posture.

Le juge de lui signifier que les enseignants sont les premiers exemples pour une société et qu’ils sont des vitrines pour leurs élèves.

Dans son réquisitoire, le procureur affirme : « au Sénégal, il faut reconnaître qu’il y a une solide démocratie. Même si cette démocratie est malmenée par nos politiciens de tout bord. C’est inadmissible et en tant qu’enseignant on doit donner le bon exemple, ne serait-ce que pour vos élèves. Ce sont des actes irresponsables de sa part. Personne n’a le droit de détruire le bien d’autrui. C’est inacceptable et inadmissible que les biens détruits soient détruit. Il faut que les gens reviennent à de meilleurs sentiments et exercent les voies de recours prévues par la loi ».

Le Ministère public s’est dit s’en rapporter à la sagesse du tribunal.

Répondant aux questions de son avocat, le professeur a reconnu que c’était « excessive » de sa part ».

Me Sakho a alors assuré que le Sénégal n’avait pas intérêt à ce que ce pays entre dans les sphères de la violence.

« La stabilité du pays doit primer sur tout. Nous avons tous besoin de cette paix sociale. Mon client a fait preuve d’humilité en reconnaissant qu’il regrette son geste. N’importe qui peut le faire sauf lui », dit Me Sakho qui a invité le tribunal a donné un verdict qui pourrait apaisé le climat social. Mais aussi de permettre à l’enseignant de retrouver ses élèves », a indiqué Me Sakho.

Massoukha Ndiaye qui a regretté son acte a finalement pris deux mois assortis du sursis au grand bonheur de ses collègues et élèves venus nombreux assister à l’audience.

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