Le parti du président centrafricain Faustin Archange Touadéra a conforté sa majorité relative à l’Assemblée nationale mais reste loin de la majorité absolue, selon un décompte de l’AFP des résultats provisoires officiels dimanche des législatives partielles organisées il y a une semaine.
Ce scrutin concernait 50 circonscriptions, sur 140 sièges de députés, où le vote n’avait pas pu avoir lieu en décembre en raison d’une offensive rebelle qui visait à empêcher une réélection de M. Touadéra.
Selon les résultats provisoires de ces élections partielles qui se sont tenues le 23 mai, le parti de M. Touadéra disposait dimanche soir de 36 sièges, soit 11 de plus qu’auparavant, sept circonscriptions étant encore en ballottage pour un second tour.
L’enjeu était de toute façon minime: la nouvelle Chambre, qui a commencé ses travaux début mai, est dominée par les indépendants, mais les proches du chef de l’Etat ont déjà été élus aux postes clé de l’Assemblée.
L’opposition s’est présentée en ordre très dispersé au premier tour de ces législatives, le 27 décembre. Comme dans l’Assemblée sortante, nombre d’élus sans étiquette ou « indépendants », dont certains issus du parti au pouvoir, devraient se prononcer souvent en faveur du gouvernement dans les votes importants, selon les politologues centrafricains.
La Centrafrique, deuxième pays le moins développé au monde selon l’ONU, est en proie à une guerre civile depuis 2013, mais de plus faible intensité depuis 2018.
A la veille des scrutins présidentiel et législatif du 27 décembre toutefois, les groupes armés contrôlaient les deux tiers du territoire et de nombreuses villes à la suite de leur offensive.
Mais les forces armées, essentiellement grâce au soutien de centaines de paramilitaires russes, de forces spéciales rwandaises et de quelque 14.000 Casques bleus de l’ONU, les ont repoussés dans les campagnes et ont largement reconquis le territoire depuis.