Alors que la Centrafrique s’organise pour la tenue d’élections présidentielle et législatives, le pays qui compte 620 000 réfugiés hors de ses frontières ne pourra pas compter sur leurs voix. Une situation vécue comme une injustice pour nombre d’entre eux. Nos correspondants les ont rencontrés.
À un mois du premier tour des élections législatives et présidentielle, la Centrafrique s’active pour l’organisation des scrutins. Si près de deux millions d’électeurs sont enregistrés, le pays qui compte encore 620 000 réfugiés hors de ses frontières ne pourra pas compter sur leurs voix, puisque les votes à distance n’ont pas été organisés en ce sens.
Moins de 150 000 réfugiés rapatriés en Centrafrique
« Nous sommes très fiers, nous sommes des citoyens centrafricains, nous avons l’envie de voter », explique Fidèle Kombanzi, ancien réfugié centrafricain, de retour dans son pays, avec l’espoir de pouvoir participer au vote, avant de constater que les enregistrements pour les cartes d’électeurs étaient désormais fermés.
Interrogé par France 24, le député indépendant Roland-Achille Bangui-Betangai assure de son côté que « ce sont les aspects techniques et l’expression surtout de la volonté du législateur centrafricain, qui consiste à ne pas autoriser les réfugiés à voter ». Depuis 2016, moins de 150 000 réfugiés ont été rapatriés en Centrafrique.