La préparation du 10e congrès extraordinaire du Mouvement patriotique du salut, le parti du défunt président Idriss Deby Itno, provoque des remous. Convoqué en l’absence du secrétaire général, il risque de laisser sur le carreau beaucoup de dignitaires du régime précédent et pourrait aboutir à un renouvellement de la classe politique.
Le 10e congrès extraordinaire prévu du 12 au 13 juin prochain aura pour objectif de « redynamiser » le Mouvement patriotique du salut (MPS). Il a été convoqué par une décision signée de la main de l’adjointe au secrétaire général du parti, alors que c’est un autre secrétaire général adjoint qui doit présider le comité d’organisation au sein duquel on retrouve les grands noms du parti d’Idriss Déby.
L’absence du secrétaire général
En interne, une source proche de l’actuel secrétaire général indique que tout le monde n’approuve pas la convocation de ce congrès extraordinaire parce qu’il a été fait sans le principal intéressé. Mahamat Zen Bada est actuellement à l’étranger pour des soins. Selon les textes du parti, il est le seul habilité à convoquer un congrès extraordinaire.
Renouvellement en profondeur
D’autres membres du MPS rappellent que le parti a renoncé il y a deux ans aux grandes décisions, donnant par exemple la possibilité au président fondateur de choisir lui-même les membres du bureau politique. Or, le président fondateur n’est plus. Désormais, le MPS, orphelin d’Idriss Deby, va devoir apprendre à se gérer en tant que parti politique et non de façon autocratique. Les figures de passé n’ont pas une bonne image et ce congrès devrait permettre un renouvellement en profondeur indique un des organisateurs du congrès extraordinaire.