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L’opposition n’a pas adhéré au  projet de loi 04/2022 modifiant la loi 2021-35 du 23 juillet 2021 portant code électoral. Des députés comme Aida Mbodji ont souligné ne pas être contre la loi mais ont déploré  le fait de ne pas être associés  au processus. Ladite loi a été amendée et votée avec le maintien des 165 députés. Réagissant sur la question, le ministre Zahra Iyane Thiam, responsable politique, membre de la coalition BBY dit ne pas comprendre la réaction de certains députés de l’opposition. Elle est même tentée de croire qu’il s’agit de calculs politiciens parce que l’opposition est  habituée à cela. « Je ne peux pas comprendre pourquoi au sortir de plusieurs séances de concertation après un vote pratiquement à l’unanimité attendre que les caméras soient braquées vers eux pour retourner leur veste. C’est pathétique et désolant et notre démocratie ne mérite pas ça. Ce qui est important c’est qu’il nous faut nous respecter nous-mêmes pour respecter les Sénégalais. Aujourd’hui nous avons un système qui nous permet des alternances avec un fichier fiable qui a été certifié par des auditeurs internationaux. Que l’on prenne la démocratie ainsi est dommage mais cela ne nous empêchera pas de discuter autour des questions essentielles dans l’esprit républicain », explique le ministre.

  « User de ruse pour tromper les populations »

 Par rapport aux sept députés puisés du scrutin proportionnel, Zahra Iyane Thiam affirme qu’il ne peut pas y avoir d’individus lésés puisqu’ils sont l’émanation des départements et avec le scrutin majoritaire, tous les départements sont représentés. Si on parle de ceux qui venaient à l’Assemblée par le plus fort reste, il faut qu’on comprenne que la démocratie a un coût qui est une représentativité. « On ne peut pas être une individualité et parler au nom du peuple ». Par ailleurs, la modification du code électoral découle du souci  de se conformer aux textes, à ce que la loi dit. Dans le cadre de la représentation des députés, pour chaque département de notre pays, il faut une représentation au moins par un député au plus par 7 députés. « Il était tout à fait normal avec le nouveau département de Keur Massar qu’on respecte cette proportion. Compte non tenu maintenant de ce que la loi indique selon le rapport population-député, il y a un nombre important qui ne font pas 170.000 doit bénéficier  d’un député et compte non tenu des différents départements qui ont toujours été lésés par le nombre de députés qui les représentaient. Il faut se féliciter que nous ayons un système électoral fiable, résilient et qui se conforme à la règlementation. C’est le premier constat », note le ministre.

 De tradition, le Sénégal a la particularité d’avoir un système électoral de concertation pour tout ce qui touche les questions électorales. A partir du dialogue entre les partis politiques, les non-alignés, trouver un consensus autour de la manière dont il fallait aborder cette modification  puisqu’il était possible d’augmenter le nombre de députés souhaité, note le responsable politique. «  Que le consensus soit rompu comme ça parce qu’il faut user de ruse pour tromper les populations est une chose déplorable. Les élections sont très importantes mais la représentation nationale l’est encore plus. Il faut dénoncer ce comportement. Heureusement que la majorité a pu rester sur le nombre tout en se conformant à ce que les textes disent », conclut Zahra Iyane Thiam.

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