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Comme tous les ans, l’OMS publie, ce lundi 30 novembre, son rapport sur l’évolution de la pandémie de paludisme dans le monde. Et si quelques progrès sont observés, le rythme est loin d’être suffisant pour venir à bout de la maladie d’ici 2030, comme c’est l’objectif. Aux difficultés habituelles, telle que le manque de financement chronique, s’est en plus ajouté cette année le Covid-19, qui est venu perturber les programmes. Ce fut notamment le cas en République démocratique du Congo.

Avec près de 22 000 cas en 2019, l’épidémie de paludisme continue de progresser en République démocratique du Congo. Certes, elle tue moins, et la prise en charge s’améliore. Mais près de 10 000 enfants de moins de 5 ans en ont péri. Ils constituent, à eux seuls, les trois-quarts des victimes.

En cause principalement : des difficultés d’acheminement de moustiquaires imprégnées, le pilier des campagnes de prévention. Leur livraison aux ménages a été encore plus compliquée cette année, à cause du Covid-19. Joris Losimba Likwela est est en charge d’un programme de distribution pour l’ONG SANRU Asbl.

« En 2020, 59 millions d’habitants attendaient de recevoir leur moustiquaire. Du jour au lendemain, il était devenu compliqué d’avancer. Il a fallu revoir complétement la stratégie d’organisation des campagnes, pour passer des distributions en sites fixes à des distributions en porte-à-porte, afin d’éviter les attroupements qui pourraient être des vecteurs de transmission du Covid-19. Cela ralentit le processus qui a redémarré vers septembre-octobre pour les ménages qui attendaient leur moustiquaire », explique-t-il.

Ce retard d’acheminent devrait être rattrapé durant le premier trimestre 2021. Mais il laisse craindre une surmortalité l’année prochaine.

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