Condamnés par la justice, ils sont privés de leurs droits civiques et politiques. Pour Dethié Fall, député non inscrit, le dialogue national – qui a duré 2 ans – a accouché d’une souris. Il dénonce un « agenda » du président Macky Sall
« Il est dans un timing de maîtrise des candidatures pour que demain il puisse distribuer la possibilité d’être candidat à qui il veut, explique le député. Il a utilisé d’autres méthodes avec Khalifa Sall et Karim Wade, mais ces nouvelles dispositions sont pour les autres qu’il veut éliminer. Il veut forcer ce troisième mandat, il n’y a que cela qui l’intéresse ».
Ces dispositions concernant les personnes condamnées ne sont pas nouvelles, répond la majorité. Abdou Mbow, député du parti présidentiel et premier vice-président de l’Assemblée, insiste plutôt sur les 25 points qui ont fait l’objet de consensus.
« C’est depuis 1992 que c’est dans le code donc, ce n’est pas le président Macky Sall et sa majorité qui ont changé cela. L’opposition a demandé l’élection du maire au suffrage universel direct, ce que l’on a accepté. On a accédé à toutes les requêtes donc l’opposition est en train de faire de la manipulation », affirme-t-il.
Le nouveau code électoral doit être promulgué avant le 23 juillet, soit six mois avant les élections locales, pour être dans les délais prévus par la Cédéao.